Mitsuki
Ribreau-Nishiki
リブロー錦 美月
- …
sound on !
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How our phone affects us
L'omniprésence du numérique dans notre quotidien
2022 - highschool graduation project
projet de bac 2022
Réalisation 1
Perception du temps et de l'information à l'ère de réseaux sociaux
A l'ère du numérique, de nouveaux formats de distractions ne cessent d'apparaitre. Associant un flux d'image infini à des vidéos d'une minutes, notre perception du temps et de l'information se voit bouleversée.
Une perception du temps et de l'information bousculée à l'ère du numérique
Un univers engloutissant
Animation diffusant en boucle des visuels, infos, dessins.
Ce torrent d'informations capte l'attention du spectateur, mais celui-ci les regarde sans en distinguer le contenu. De ce fait, les images se superposent et s'entremêlent. Cette multitude d'informations est divulguée pendant de longues minutes sans que l'attitude du spectateur ne change.
Le spectateur est plongé dans un univers où ses repères sont bousculés. En effet, plus tard dans la vidéo, il se voit plongé dans un univers aquatique. Cet univers rappel les oeuvres de l'artiste vidéo américain Bill Viola, qui plongent directement le spectateur dans l'obscurité. Pour l'artiste c'est un moyen de mise en condition spirituelle et psychique pour s'imprégner de l'oeuvre. Dans mon projet, la même chose se déroule : le spectateur est plongé directement dans la vision du personnage principal, personnage ordinaire utilisant les réseaux sociaux.
En réalité, ce flux d'images le perdent et le rendent insensible au monde "réel" qui l'entoure. La même chose se produit dans la vidéo: l'univers numérique est si important pour le personnage principal duquel on assiste à la scène que ce monde s'entremêle à la réalité. Ainsi, le personnage voit sa vie sous un filtre digital et ne réagit plus à ce qui l'entoure.
Cependant, ce n'est qu'à la fin de la vidéo qu'il ne peut se rendre compte qu'il incarnait le protagoniste de la vidéo.
Les thèmes
Le temps : Ce projet fait référence à l'idée de processus infini, de cercle vertueux voir vicieux.
Cela s'observe par le passage répété d'informations semblables au sujet de David Hockney. Cette même information relayée sous différents formats annonce à chaque fois une nouvelle étape du processus infini des réseaux sociaux, qui passe inaperçu. On retrouve également cette notion de cycle dans la première séquence de la vidéo. Celle-ci s'inspire du tableau de Hockney A Year in Normandie, créé à partir d'outils numériques et mettant en lumière l'écoulement des saison, du temps, depuis le printemps 2020. Mon projet est similaire à ce tableau puisqu'il met en avant un cycle infini, celui de l'écoulement incessant d'images.
Résultat, notre perception du temps est faussée. Il y a un décalage entre ce que l'on ressent et le passage réel du temps. En effet, 1 heure sur internet passe aussi vite que 15 minutes.
Ce passage du temps est également évoqué par le son. Ce son résonnant comme des coups de marteau correspondent aux minutes qui s'écoulent. Accélérant au fur et à mesure par rapport à la quantité d'informations divulguées, le tempo ralenti lorsque le personnage fait face à la réalité. A la fin de la vidéo, les minutes reprennent leur aspect naturel et se poursuivent, bien au-delà de la vidéo. Le fait que le spectateur entende le tempo à la fin, sans image est un moyen de lui faire prendre conscience du temps et de le ressentir, afin qu'après la projection de mon projet, il se questionne sur son attitude quotidienne vis à vis du temps.
Le son des vidéo diffusées est effacé afin que l'on se concentre sur la passage du temps. De plus, cela créer un contraste entre le monde numérique et la réalité, entre image et audio.
L'information : Naviguer sur les réseaux sociaux c'est également créer son propre univers.
Les informations présentée sur les réseaux sociaux ne sont pas là par hasard. Elles ont été sélectionnées pour correspondre à nos centres d'intérêt. Ici, c'est la peinture, aussi bien traditionnelle que digitale avec Hockney. On voit bien qu'il est facile de s'enfermer dans sa bulle, puisque l'on peut supprimer ce que l'on veut aisément. C'est ce que l'on voit à travers les nombreuses fenêtres de recherche supprimées. Ce tri résulte en un univers aquatique dans lequel on plonge, référence à la noyade de Bille Viola dans son enfance. En effet, cet événement a été pour l'artiste l'élément déclencheur d'une prise de conscience des relations immémoriales entre le monde terrestre et l'au-delà ; au-delà ici interprété comme un monde numérique. A cela s'ajoute le noir et le blanc qui mettent en évidence le contraste entre numérique et réalité.
Finalement cette invitation au voyage est attirante mais le personnage fait le choix de se reconnecter à la réalité de peur de rester trop longtemps en apnée dans et univers immersif.
On peut dire que les notions de temps et d'informations sont intimement liées. L'une entraine l'autre et confondent l'individu entre acteur et victime. A l'image du glitch art, mon projet met en lumière les limites de la technologie. Pour rappel, le glitch art consiste à détruire une image pour en construire une nouvelle.
Cependant, les réseaux sociaux ne perturbent pas seulement nos sens temporels mais également notre perception du monde en nous informant de ce que l'on ne voit ni au quotidien ni à échelle nationale.
Réalisation 2
Une évolution des relations sociales ?
Les relations sociales se révèlent indispensables dans la construction de soi. Ainsi le regard d’autrui est nécessaire pour le développement de notre conscience. Pourtant le rapport social évolue dans un contexte où plus de la moitié de la population est hyperconnectée.
Nous verrons ainsi dans cette réalisation en quoi les relations sociales évoluent au début du XXIeme siècle.
But : questionner le spectateur sur son rapport à autrui a l’ère du numérique
1. La principale motivation d’utilisation outils numériques = quête de sens et l’envie d’adhérer aux idées d’une communauté, sociale, écologique : les groupes de personnages représentent ainsi ces relations sociales : qui apportent le sentiment de ne pas être seul, de bien être et de pouvoir partager ses idées
Ainsi, pour communiquer avec de nouveaux contacts plus éloignés que nos simples relations de proximité de voisinage, de travail, un certain nombre d'individus choisissent les réseaux sociaux à vocation internationale : perso qui semblent s’ignorer même si ils sont proches. On peut donc dire que les réseaux sociaux réinventent, étendent les relations sociales. En effet, les interactions numériques permettent d’entrer en relation différemment des relations en face à face traditionelles car le contact direct disparait et il n'y a pas de contrainte géographique.
Ils entraînent une nouveau rapport à autrui. Celui-ci offre l’opportunité de contrôler la façon de se présenter, de répondre et d’être en relation : perso à droite = individus rencontrés sur internet, à l’image soignée, à l’identité peut être façonnée de toute pièce.
Il permet en plus des échanges interculturels, qu'évoque par le paysage exotique.
2. L’interdépendance au numérique mène à une déconnection/réévaluation de l’information comparé aux relais traditionnels des échanges de proximité.
D’après un rapport sur les grandes tendances d’Internet : Américains passent 6h30/jour sur écran.
Conséquences :
Première conséquence : illustrée par pixels, basse définition : représente individus réels qui finissent par passer au 2nd plan car notre attention est dorénavant portée sur les outils numériques.
Netteté et transparence : liens virtuels deviennent de + en + importants à nos yeux. + ils deviennent important + leur opacité s’accentue et + ils changent notre vision, en cachant notre quotidien.
Deuxième conséquence : Or notre quotidien est aussi submergé par le numérique. Ici j’ai imaginé le paysage comme une extension du contenu du numérique car notre environnement contient de plus en plus de publicités, communications dans l’immédiateté et téléphones qui le transforme en un monde virtuel basé sur des taches quotidiennes, scolarité, travail, loisirs ouvrant la voie à des possibilités et rêves à réaliser : Tout devient possible et de nouvelles relations nous entraînent à entreprendre une vie épanouissante.
Notre environnement devient ainsi un univers idyllique faconné par nos attentes + passions. Ce qui n’y correspond pas est passé au 2nd plan, on peut le faire disparaître sur les rs : c’est pour ça qu’ici le décor a l’air si agréable. + couleurs chaude mais en même temps un peu froides pour rappeller que cet univer est artificiel.
Réalisation illustre donc l’importance croissante du numérique dans nos vies
Troisième conséquence :
Parallèlement : + le nombre de personnes connectées augmente, + c’est difficile d’en connecter de nouvelles, faute d’équipement développé ou d’intérêt.
Or cela engendre une barrière qui divise la population mondiale. Le numérique réduit par ex les échanges intergenerationels, tandis qu’il renforce les échanges interculturels : C’est pour ça qu’il y a une telle différence visuelle des groupes d’individus.
A l’ère du numérique, c’est donc à la fois un monde idéal ou révoltant qui se bâtit, nourrit pas nos échanges numériques éloignés de nos traditionnelles relations de proximité et de voisinage.